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Léon Bérody, le premier Président de l'Amicale (1980-1999)

Camp de Gurs | Léon Bérody, le premier président de l'Amicale | Gurs (64)

Léon Bérody

Léon Bérody, est né dans une famille ouvrière décimée par la guerre 1914-1918.


Il adhère en 1924 à la CGTU puis au parti communiste qui découvre vite les qualités de leader de cet ajusteur de chez Thomson. Il devient l'un des principaux responsables de la CGTU et joue un rôle de premier plan aux côtés de Benoît Frachon, lors de la mise en place du Front Populaire, en 1936.


En 1938, celui qui se qualifie de « révolutionnaire professionnel » condamne les accords de Munich et doit entrer en clandestinité l'année suivante car le PCF est interdit. Arrêté, il est d'a­bord interné à la prison de la Santé, à Paris, puis au camp de Gurs. Avec l'oc­cupation, il rejoint la Résistance et participe à la libération de Royan et de La Rochelle.


Son engagement syndical (il est le refondateur de la CGT en Cha­rente après la Libération) fait de lui un homme actif et militant, capable de « porter » l'Amicale dont il devient la figure de proue de 1980 à sa mort en 1999.

Dès lors, il n'a de cesse d'agir pour le rayonnement de l'Amicale sur le plan national et international. Il réunit autour de lui une équipe représentant toutes les catégories d'internés : Espagnols, interbrigadistes, juifs, déportés badois, résistants, antifascistes.

Ses proches de l'Amicale disaient de lui : il était capable d'aller au-delà de ses propres convictions, pour prendre en compte aussi celles des autres. Il réussissait à faire le lien entre toutes les composantes.

Il travaille en étroite collaboration avec son camarade Charles Joineau dont la personnalité a profondément marqué les débuts de l'Amicale. Charles Joineau, secrétaire général de la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et internés Résistants et Patriotes) et militant communiste, fut emprisonné tour à tour à la Santé, Gurs, Mauzac, Fresnes, le Struthof et Dachau.

Il fut toujours, à Paris, un intermédiaire précieux de l'Amicale et joua un rôle déterminant en 1992, lorsque Gurs fut choisi comme l'un des trois lieux nationaux de mémoire avec le Vél d'Hiv et la Maison des Enfants d'Izieu.

 

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