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En quelques lignes...

Fondée en 1980, l'Amicale du Camp de Gurs a vocation à regrouper tous les anciens internés, leurs familles, leurs amis et sympathisants.

La caractéristique des membres de l'Amicale est une grande diversité de nationalités, de croyances, de couches sociales. Leur motivation est la lutte contre la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme et la répression politique.


Dans ce qui fut le plus grand des camps français de 1939 à 1945, 60559 personnes ont été internées. On est passé de l'enfermement administratif de la IIIème République, organisé par le régime de Vichy, à la déportation (3 907 hommes, femmes et enfants).


Seul site en Aquitaine dans ce cas, une partie de l'Histoire d'Europe y est inscrite, de la Guerre d'Espagne à la IIème Guerre Mondiale, de Guernica à Auschwitz. Cela est rappelé au cours des deux cérémonies qui se déroulent à son Mémorial National : Souvenir des Déportés, fin avril, et Journées contre le racisme et l'antisémitisme, mi-juillet, en présence des Autorités françaises, allemandes et espagnoles.


Compte-tenu de ce passé douloureux, rappelé sur place par 1073 tombes, la motivation profonde des membres de l'Amicale est de faire connaître l'Histoire de ce camp, de faciliter le travail de mémoire et surtout de rappeler aux jeunes générations et aux adultes que les valeurs démocratiques sont fragiles et qu'il convient de les préserver sans cesse.


Ce travail est essentiellement dirigé vers les scolaires et les étudiants : expositions, conférences, témoignages, projections, diffusion de plaquettes, édition de livre pédagogique leur sont destinés. Notre objectif est d'imprégner la mémoire collective de la leçon à tirer du camp de Gurs : la négation des Droits Humains mène à la barbarie.


L'histoire de l'Amicale commence véritablement au printemps 1979, lorsque la MJC d'Oloron-Sainte-Marie, animée par Louis Tricoche et Pierre-Louis Giannerini, lance l'idée de célébrer solennellement le 40ème anniversaire de la création du camp. Ils obtiennent le soutien du maire Raymond Dieste et décident de donner une grande ampleur à la commémoration.


Celle-ci prend en effet des formes multiples, inconnues jusqu'alors : publications spécifiques, exposition, soirées débats, présentation de films, dépôts de gerbes au cimetière du camp, etc… Une dynamique est ainsi créée, des liens sont renoués entre les anciens internés et l'idée de constituer une Amicale naît presque naturellement à l'occasion de ces rencontres.


De fait, quelques mois après, le 25 septembre 1979, une première Amicale est créée sous le nom de l'Amicale des Anciens de Gurs. Elle rassemble des républicains espagnols, anciens internés de 1939, installés depuis lors dans la région et totalement intégrés à la population béarnaise. Parmi eux, José Colera, le président, Hilario et Salvadora Lòpez, Cristòbal Andradés, etc…


L'existence de cette Amicale est cependant critiquée par d'autres anciens Gursiens, appartenant à d'autres catégories d'internés que les Espagnols, qui souhaitent constituer une association plus représentative de la variété de l'internement au camp.


C'est ainsi qu'il est décidé, au printemps 1980, de réunir un congrès rassemblant toutes les catégories d'anciens internés. Ce congrès constitutif de l'Amicale du camp de Gurs se tient le 21 juin 1980, au foyer rural de la commune de Gurs. Il rassemble une trentaine de personnalités venues de quatre horizons différents :

  • des républicains espagnols, ceux-là mêmes, pour l'essentiel, qui avaient fondé l'Amicale précédente et qui acceptaient de se fondre dans la nouvelle. Parmi eux, Hilario et Salvadora Lòpez, Cristòbal Andradés, Michel Puig, le général Fernàndez, etc…
  • des juifs français et badois qui se réunissaient déjà chaque année au cimetière du camp, restauré à leurs frais en 1960. Parmi eux, Oskar Althausen, Alfred Sender, Louis Emmerich, etc…
  • des Français, internés en 1940 comme militants communistes, qui avaient fait pression dès le début pour constituer une Amicale unitaire. Parmi eux, Léon Bérody, Charles Joineau, Henri Martin, Maurice Pel, Jacques Georges, etc…
  • des personnalités françaises, plus ou moins directement impliquées dans la mémoire du camp, comme l'interbrigadiste François Mazou, François Guzman, les professeurs Louis Genevois, Barbara Vormeier et Claude Laharie, etc…

 

Le bureau élu par le congrès de 1980 à la tête de l'Amicale rassemble, autour de Léon Bérody, des représentants de toutes les composantes de l'histoire du camp. Il s'efforce pendant vingt ans de maintenir l'équilibre entre ses trois familles principales, les Républicains espagnols, les juifs et les politiques français. Il se réunit deux fois par an à Paris et en Béarn, se dote d'un bulletin trimestriel Gurs souvenez-vous et participe à toutes les cérémonies du camp. Il intervient publiquement et dénonce par des communiqués de presse, toute atteinte aux Droits de l'Homme en France et en Europe. Il atteint l'un de ses objectifs majeurs lorsque, en 1994, le site de Gurs est choisi comme l'un des trois lieux de mémoire nationaux de l'histoire de Vichy, aux côtés de la Maison des enfants d'Izieu et du Vél'd'Hiv.


Le Mémorial, inauguré solennellement le 14 octobre 1994 par le ministre des anciens combattants Philippe Mestre, est conçu par l'artiste israélien Dani Karavan comme un cheminement invitant à la réflexion sur la déportation.


La fatigue et la mort du président Léon Bérody, en 1999, conduisent l'Assemblée générale d'Oloron-Sainte-Marie à se doter, le 24 octobre 1999, d'une nouvelle équipe. A cette occasion, l'Amicale parvient à prendre un virage que peu d'associations d'anciens combattants ont su négocier, celui du passage de la génération des acteurs de l'histoire du camp à la génération de ses enfants. Le président honoraire, Emile Vallès, puis le président Raymond Villalba, sont fils de Gursiens espagnols, ils symbolisent cette transmission du relais.


Ils ont, en outre, immédiatement compris la nécessité de faire travailler en étroite corrélation les composantes espagnole et juive, comme le montre l'élection d'André Laufer tout d'abord au poste de trésorier, puis à celui de président depuis 2007.


Aujourd'hui, la stratégie de l'Amicale est double. D'une part, porter tout son effort sur le travail de mémoire. D'autre part, lutter inlassablement pour défendre les valeurs démocratiques et humanistes partout où nous les estimons menacées.

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